Maaloula, Syrie
Le récit se situe entre 2003 et 2007, juste avant l’étendue massive d’une guerre dévastatrice. Les habitants de Maaloula, petit village au nord de Damas, chrétiens – majoritairement – et musulmans, sont parmi les derniers locuteurs de la langue supposée être celle du Christ. Ils se disent ainsi Araméens.
Alors que la guerre et les affrontements confessionnels font rage alentour, Maaloula maintient une coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans, chacun faisant en sorte que le lien ancien ne soit pas brisé. Ce dans un pays où la police politique veille à l’harmonie.
Autant que la persistance et le rôle d’une langue, durant trois voyages, les auteurs s’interrogent sur cet effort des deux communautés, dans un village sans heurt manifeste sur les hauteurs duquel règne une étrange Vierge en résine. Ils questionnent également leurs propres représentations. Le temps de trois voyages, du printemps à l’hiver, qu’il ne s’y passe rien ou que le village soit en ébullition festive, ils rencontrent les habitants et s’égarent dans les ruelles, jusqu’à glisser vers la fiction et une utilisation de la couleur.
Expositions : Les rencontres photographiques de Damas, Centre culturel français (2003), Espace Mably, Itinéraire des photographes voyageurs, Bordeaux (2009), Carré Amelot, La Rochelle (2010), Médiathèque de Lourdes (2010), Institut du monde arabe (2011)
Partenaires : Centre culturel français de Damas, mécénat privé.